Axes de recherche

La trajectoire scientifique de la FIRE s'inscrit autour de trois axes de recherche dont un transversal.

 

Axe 1 : Fonctionnent des écosystèmes : approches physique, biogéochimique et biologique

Animé par Naoise Nunan (IEES) et Katell Quénéa (Metis)

L'axe 1 est centré sur l'étude de la structure et le fonctionnement biogéochimique des écosystèmes et entend maintenir cette démarche pour favoriser l'interdisciplinarité et initier de nouveaux liens entre les membres de la fédération FIRE. Tout en continuant à jouer un rôle dans la promotion de la recherche sur les mécanismes à l'interface biologique, physique et chimique, nous accorderons une attention particulière aux thèmes émergents, tels que l'analyse des réseaux trophiques. Les réseaux trophiques sont une composante majeure du fonctionnement des écosystèmes et des flux de nutriments. L'intérêt pour l'étude des réseaux trophiques s'est accru au cours de ce contrat, avec des questions différentes selon les environnements : comment les relations trophiques chez les animaux affectent-elles la dynamique des éléments majeurs (C, N, P...) ou comment les variations saisonnières affectent-elles les réseaux trophiques des étangs ? Les liens entre ces thématiques biogéochimiques ou écologiques ont été mis en évidence également lors de prise en compte des problématiques des contaminants et/ou l'écotoxicologie et qui seront à renforcer ou consolider. Le fonctionnement des écosystèmes en milieu urbain présente également un intérêt croissant pour la communauté. Nous allons promouvoir ces thèmes émergents à travers l'organisation de journées thématiques au cours desquelles divers aspects des thèmes seront présentés et discutés.

Nous serons également attentifs à l'évolution du paysage de la recherche et initierons des interactions avec d'autres entités qui opèrent dans un espace similaire à celui de la FIRE (par exemple ITE...) afin de produire des synergies et d'extraire une valeur ajoutée. Il existe un certain nombre de plates-formes expérimentales et analytiques sous les auspices de la FIRE (Plateforme Alysés, CEREEP...). Nous organiserons des présentations et des visites afin de stimuler l'intérêt pour l'utilisation de ces installations communes.
De nombreux laboratoires d’Île-de-France développent également des thématiques et des sites d'étude en zone hors Union Européenne, notamment en zone tropicale. La législation impose par ailleurs de contrôler ces échantillons (végétation, sols…), et l'accès à une salle de confinement est crucial. Une de ces rares salles est localisée sur le site de l'IRD à Bondy, or celui ci doit cesser ses activités d'ici 2025.
Cette fermeture risque d'affecter un certain nombre de laboratoires de la FIRE, d'autant plus que la législation devrait devenir plus stricte. La possibilité de déplacer cette salle à Sorbonne Université est sérieusement considérée. Il pourrait même être envisagé le développement d'un service dédié, grâce au recrutement d'un IE afin d'optimiser l'utilisation de cette salle et la gestion des sols prélevés et importés? Une communication plus large, à l'échelle de la FIRE, sur la mise en place de cette salle au cœur de Paris, et dans une université dont plusieurs laboratoires ont des sites d'étude hors Union Européenne, pourrait être une opportunité de mettre en exergue cette recherche dans les pays du SUD et de renforcer les collaborations entre ces laboratoires.

Les questions de contamination des ressources naturelles, permettent le lien avec l’axe 2.

 

Axe 2 : Approches santé/environnement et santé globale

Animé par  Élisabeth Rémy (SAD-APT) et Christian Mougin (ECOSYS)

Les problématiques de santé globale (qui émanent de One Health) sont devenues des enjeux majeurs, notamment en Île-de-France. Ce nouvel axe de la FIRE se veut une évolution de l’axe 3 du précédent contrat. Il s’articulera également avec les actions du PIREN-Seine dans ce domaine, qui pourrait également fournir des sites pilotes. Le PIREN-Seine se focalise sur l’eau et les milieux aquatiques, alors que la FIRE dispose de davantage de forces sur les milieux terrestres et le sol.
Nous poursuivrons la structuration de notre réseau d’échanges autour de la thématique de la santé globale. Cette structuration se fera en s’articulant avec le réseau ISEE (Île-de-France SantE Environnement) visant à créer une culture commune en santé environnementale (Élisabeth Rémy est la référence INRAE de ce réseau). Rappelons que la charte du réseau ISEE stipule que « les sources 31d’informations partagées devront être vérifiées et ne revêtir aucun caractère militant ni mettre en avant des intérêts privés ».
Cette dynamique permettra de contribuer au transfert des connaissances pour améliorer la gestion de ces risques en relation avec l’ensemble des acteurs concernés (collectivités, aménageurs, jardiniers, gestionnaires). Elle vise également à sensibiliser sur les multiples fonctions des sols des espaces urbains et périurbains et de leur complémentarité avec les sols ruraux pour en débattre avec les différentes parties en présence, sans négliger les questions relatives à l’eau et l’air. Cette dynamique pourrait se traduire par une réflexion sur les apports des scientifiques à la mise en place en Île-de-France de maisons « One Health », sur le modèle de celles qui ont vu le jour dans les pays de la Loire et en Bourgogne-Franche-Comté. Il s’agira alors de créer une nouvelle dynamique avec ces médecins pour leur apporter nos connaissances sur les risques liés à l’environnement (péri)urbain (sols, air, eau) par rapport aux pathologies pour lesquelles ils suspectent une origine environnementale.
Plusieurs produits sont en projet :

  • Un Flyer présentant la démarche et nos premiers résultats, ce qui permettra d’orienter les décisions d’aménagement en fonction des connaissances et des incertitudes qui demeurent afin de ne pas sur-exposer les habitants à des risques environnementaux ou sanitaires générés par des sites trop contaminés (surtout pour l’usage potager ou l’usage récréatif pour les enfants de moins de 7 ans).

  • Un ouvrage collectif aux éditions Quae, à paraître début 2024, suite à notre Journée d’échange du 11 octobre 2022 « Sols et Santé : quels usages sur les territoires (péri)urbains et ruraux ? ».

  • La mise en place de démarches de mutualisation et la bancarisation des données (notamment sur les sols) en lien avec le PRSE4, le Cerema, le BRGM, l’INRAE, les ARS et en lien avec un réseau d'inter-collectivités sur la gestion des sols (en cours de constitution) à l’interface de l’axe 3 transversal suivant.

 

Axe 3 transversal : Bases de données et outils de modélisation

Animé par Marie Silvestre (FIRE) et Vincent Thieu (Metis)

Les outils de modélisation portés par la FIRE se sont récemment déployés et ouverts dans une démarche de Science ouverte. Cette dynamique sera poursuivie et le champ d’application de la plateforme de modélisation pyNuts-Riverstrahler sera étendue à de nouveaux types de pollution. En effet, dans le cadre de l’État des lieux 2025 de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et des travaux du PIREN-Seine, les outils de modélisation FIRE seront mobilisés, d’une part, afin de caractériser l’état des masses d’eau de surface vis-à-vis de la contamination nitrique et, d’autre part, en vue d’intégrer les transferts de pesticides dans la modélisation de la qualité des eaux de surface. La base de données DoNuts, associée à la plateforme de modélisation pyNuts, se verra ainsi enrichie de données portant sur la contamination des rivières en produits phytosanitaires.
La FIRE continuera l’animation du pôle données du programme PIREN-Seine et l'enjeu des prochaines années sera d'assurer la pérennité de l'infrastructure de données spatiales de la Zone Atelier Seine.
Par ailleurs, fort de cette expérience, sera à même de proposer un appui à toutes les équipes de la fédération dans les démarches liées à la Science Ouverte (plan de gestion de données, dépôt de données et de métadonnées, dépôt de codes sources, etc.).