ESE, Écologie, Systématique et Évolution

ESE

L’unité Ecologie, Systématique et Evolution (ESE) conduit des recherches en écologie et évolution qui visent à étudier l’origine et la dynamique de la biodiversité ainsi que l’évolution et le fonctionnement des écosystèmes. Pour atteindre ces objectifs, les approches menées reposent sur une synergie entre observations in situ, expérimentation, et modélisation mathématique en tant qu’outil de compréhension, de synthèse et de projections.

Une partie des recherches de l’unité sont en lien étroit avec des préoccupations sociétales. En effet, ces recherches visent aussi à contribuer à fournir des outils d’aide et de décisions aux gestionnaires de la biodiversité et des socio-agro-éco-écosystèmes. L’étude des conséquences des changements globaux, notamment climatiques, sur les populations, les communautés et les écosystèmes et leur réponse à ces changements est une thématique transversale dans l’unité ESE. Elle consiste notamment en l’étude des processus d’adaptation génétique et phénotypiques mis en jeux mais aussi des modalités de la mise en œuvre des mesures de gestion via les politiques publiques.

Dans le cadre de leurs recherches, les chercheurs et enseignants-chercheurs de l’unité nouent de nombreuses interactions au sein de réseaux avec d’autres équipes d’écologues et d’évolutionnistes au niveau local (dans le cadre de la FR3284-IDEEV, de la FR3020-FIRE et des unités de Paris Centre), et aux niveaux national (des GDR notamment) et international. Ces interractions concernent aussi les chercheurs des sciences humaines et sociales, permettant d’augmenter la capacité d’ESE à répondre à différents enjeux sociétaux.

Le LABEX BASC dans lequel l’unité est impliquée facilite les échanges avec les chercheurs des sciences humaines mais aussi avec les spécialistes des sciences du climat et les agronomes pour répondre à des enjeux de durabilités des socio-agro-éco-écosystèmes.

Plateformes instrumentées et serre :

L’unité dispose de deux plateformes instrumentées.

La plateforme du site forestier de Barbeau, en forêt de Fontainebleau est constituée d’une tour à flux lourdement équipée qui fournit des mesures intensives concernant les échanges de CO2 et de vapeur d’eau entre la forêt et l’atmosphère. Ce site géré par l’unité est intégré dans plusieurs réseaux tant au niveau national (GIP-Ecofor, SOERE F-ORE-T, TGIR-ICOSFrance) qu’international (ICOS-Europe ESFRI, ANAEE-Europe, FluxNet). Barbeau est un site pilote parmi les sites ICOS France.

La plateforme de recherche UNICELL est dédiée à la production des génomes et des transcriptomes de cellules individuelles. L’objectif à terme de cette plateforme est de développer et adapter des protocoles pour trier des cellules individuelles procaryotes et eucaryotes à travers des techniques de cytométrie en flux et de micromanipulation, ainsi qu’à amplifier des génomes et produire des ANDc à partir des transcriptomes de cellules uniques en minimisant les contaminations et les biais d’amplification.

Les chercheurs de l’unité disposent d’une serre équipée de parcelles de pleine terre, de compartiments, chambre climatique, chambre de vernalisation, germoir, et grainier.

Innovation et transfert de technologie :

L’ensemble de ces travaux - appliqués et fondamentaux - font l’objet d’efforts de valorisation. La recherche sur la fluorescence des plantes et sur l’opto-électronique à l’ESE a ainsi été à la base du lancement de la start-up FORCE-A en 2005, qui compte aujourd’hui 25 salariés. FORCE-A se consacre à la conception, à la production et à la vente de capteurs optiques de végétation et de services associés dans le domaine de l’agriculture de précision et de recherche sur le végétal. La collaboration entre l’ESE et FORCE-A a débouché sur le dépôt de plusieurs brevets internationaux, codétenus par FORCE-A, le CNRS et l’université Paris-Sud.

Les chercheurs de l’ESE travaillent également sur des projets de recherche en collaboration avec des entreprises privées telles que Suez Environnement, Veolia et Vinci, en relation avec l’ingénierie écologique dans les systèmes urbains. Des chercheurs de l’ESE appartiennent aussi aux conseils scientifiques d’instituts techniques (ex. Terres Inovia), d’institutions telles que l’Office National des Forêts (ONF) pour les Réserves Biologiques domaniales dirigées de la forêt de Rambouillet, le Conseil de l’Environnement d’EDF, le conseil scientifique de l’ONEMA, les conseils scientifiques de la Réserves de biosphère de la forêt de Fontainebleau-Gâtinais et de la Réserve de biosphère de Camargue-Delta du Rhône (UNESCO-MAB), et au comité d’experts spécialisés « Eau » de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Des membres de l’ESE font également partie du comité scientifique du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, et du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient et sa réserve naturelle.