L’équipe de recherche «GéoHydrosystèmes COntinentaux» dit « GéHCO », créé en 2012 à l’Université de Tours, étudie la dynamique des transferts de matières (eaux, particules, contaminants) dans les systèmes fluviaux. Ses activités de recherche et de diffusion ont pour objectifs i- de quantifier les apports en eaux, particules, nutriments et contaminants, et de modéliser les flux, et ii- de préciser leurs modalités de transferts à partir de données de terrain acquises à différentes échelles spatiales et temporelles. L’équipe travaille au sein de la Zone Atelier Loire pour ses travaux historiques sur le bassin de la Loire mais aussi à l’international et plus particulièrement en Asie du sud-Est.
Trois chantiers structurants sont ainsi mis en avant i- le premier sur les transferts continus de matières et de phosphore dans les têtes de bassins où sont quantifiés les stocks et les mécanismes de production / transport durant un cycle hydrologique; ii- le second sur les transferts instantanés de matières dans le corridor fluvial avec la quantification de la production et transport de particules lors d’évènements instantanés (crues éclairs, éboulement de berges) et l’identification des facteurs de contrôle basée sur la complémentarité terrain-modèles analogiques et numériques et iii- le 3eme sur les modalités de transferts des contaminants (éléments traces, contaminants organiques et nutriments) à différentes échelles spatio-temporelles dans les différents réservoirs abiotiques et biotiques.
Le GéHCO, c’est aussi 2 plateformes instrumentées.
Pour renforcer ces différentes approches, une spécificité de cette équipe est le couplage terrain-modèle (analogique et numérique) avec le pilotage de 2 plateformes instrumentées :
l’observatoire instrumenté du Louroux, labellisé dans le cadre du Réseau des Zones Ateliers (CNRS-INEE), situé dans un bassin agricole de 25 km², équipé à ce jour de 8 stations hydrosédimentaires haute fréquence. L’objectif est de quantifier les différents flux de particules et du phosphore issus de l’érosion de surface des sols, de l’export par les réseaux de drains agricoles et de l’érosion des berges,
la plateforme expérimentale du canal hydraulique de 4m de long de type « dam-break » pour la modélisation du transport solide et des écoulements chargés en particules formés en conditions extrêmes (coulées de boue, crues éclair). Ce canal hydraulique permet de coupler l'étude de la rhéologie des suspensions à leur dynamique (notamment par un suivi des particules et du fluide à l’aide d’un logiciel de traitement d’images).
Le GéHCO en chiffres à ce jour : 11 enseignants-chercheurs et 1 ATER adossés au département Géosciences-Environnement, 5 doctorants, 2 post-doc, 2 BIATSS et 1 gestionnaire, environ projets de recherche et 2.7 ACL/ETP
et en mots-clés : Géosciences de surface, Environnement, Transferts, Particules, Sols, Sédiments, Eaux, Contaminants